Fonction publique, bravo !

Publié le par AnarchivistiK Moe


Une question pour l'Etat et ses fonctions publiques :

Pourquoi la plupart des stages de plus de trois mois s'effectuant dans le public ne sont pas rémunérés, alors que l'Etat lui-même, par le biais de la charte du 26 Avril 2006 sur les stages étudiants en entreprise (prolongement de de la loi pour l'égalité des chances du 31 Mars 2006), oblige le secteur privé à payer leurs stagiaires ? 
L'Etat et ses fonctions publiques devraient montrer l'exemple...

Comprenez l'embarassement des étudiants en archivistique, qui pour la plupart, se retrouvent en stage dans le public... 
Admettons, une institution publique à Paris propose une offre de stage en archivistique, non rémunérée... Faut être le fils de Crésus pour pouvoir y aller ? 
Qu'on vienne d'Angers, d'Aix-en-Provence, de Mulhouse, de Lille, il nous faut trouver un logement sur Paris. Imaginez ce que ça peut coûter de trouver et de louer un appartement (que ce soit en colocation ou non) dans le Marais pour faire son stage aux AN... 
Bref, c'est HONTEUX !!!

:)
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S
Désormais à la fac (je suis à Lyon 3), les tuteurs universitaires refusent carrément les offres de stages non rémunérés... Et il s'agit bien sur toujours d'offres venant de la fonction publique, ce qui est dommage car nous passons parfois à côté de missions réellement intéressantes. Mais faut pas pousser mémé dans les orties!!!
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A
<br /> Cela dit, vos tuteurs lyonnais ont à mon sens raison... si tous les directeurs de formation faisaient ça, les organismes proposant des stages (collectivités, entreprises) changeraient peut-être de<br /> comportement envers les stagiaires... A BAS les exploiteurs ! :-D<br /> <br /> <br />
M
et surtout pas de bons souvenirs du public !
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M
ils ont de la chance les élèves-fonctionnaires de l'école des chartes d'être payés, même si c'est pas très cher... <br /> en attendant, moi, je suis de formation universitaire et j'ai fait un stage dans des archives municipales, un stage dans des archives départementales, et rien, pas un kopeck, tandis que dans le privé (3 stages) où j'ai toujours été encadrée (soit par une archiviste, soit par un monsieur des AD qui était à 40 km de mon stage et qui venait me voir de temps en temps), beh j'ai été payée. <br /> En ce moment, je fais un stage rémunéré dans une entreprise et je ne suis pas encadrée par un archiviste mais qu'est-ce que j'apprends ! J'apprends l'autonomie, le contact avec des qualiticiens, des informaticiens et autres pour qui je dois faire plan de classement et tableau de gestion..., le défi d'avoir à faire comprendre l'importance des archives dans une entreprise où il n'existe rien en la matière,... Alors oui, ils auraient pu se payer une boîte de presta pour faire ce boulot au lieu de prendre une petite stagiaire, mais cette expérience là vaut de l'or dans mon parcours professionnel,... j'en dirais peut-être pas autant pour mes expériences dans le public où on m'a laissé toute seule dans un coin à classer un fonds, à produire un instrument de recherche, sans que personne ne vienne me voir pour me demander comment ça se passait, si j'avais des problèmes, etc... <br /> Le public m'a permis de voir comment ça se passait là où on a une situation confortable, là où on se remet peu en question, mais tant que je pourrais l'éviter dans mon parcours professionnel, sachez que je l'éviterai, parce que pas assez de défis à mon goût peut-être.
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L
Ne délirons pas trop : un vrai lieu de stage prend un stagiaire et le FORME, dans ce métier où une partie des choses, et non des moindres, s'apprend par l'exemple et la pratique. C'est un engagement moral et déontologique incontournable. Ca prend du temps, de l'énergie et de l'investissement et bien souvent, on n'a pas du tout envie d'avoir des stagiaires dans un service !<br /> <br /> Concernant les élèves-fonctionnaires stagiaires de l'école des chartes (on les appelle comme ça), certes ils sont payés, pas très cher, mais : <br /> 1. ils ont passé un concours difficile et sont en formation : assistance aux cours et aux stages obligatoires, multiples examens. L'Etat forme ses cadres, c'est lui qui fixe les règles du jeu et qui définit ce qu'il veut faire dans ce domaine. <br /> 2. Ils payent des impôts (hé oui ...)<br /> 3. Il ont signé un engagement de service l'Etat durant 10 ans, c'est à dire de ne pas chercher à changer de métier , voire à mieux gagner leur vie en allant voir ailleurs si l'herbe est plus verte. En cas de démission, ils doivent rembourser les salaires. <br /> 4. Les stages qu'ils suivent sont obligatoires ; on ne choisit pas son lieu de stage (et il n'y a aucun frais pour se louer un logement là ou l'on est en stage ... en plus des frais de son logement habituel !). Les stages servent à noter, évaluer et juger le stagiaire de façon extrêmement critique. Sa titularisation et sa vie professionnelle future en dépendent. <br /> Tous les futurs fonctionnaires recrutés par concours et que l'Etat choisit de former sont dans le type de cas de figure. Faut-il rappeler ce que font les jeunes médecins du secteur public (internat, urgences gardes ....), les jeunes policiers, etc. ? <br /> <br /> Ca n'est pas ça qui est scandaleux. <br /> <br /> Ce qui est scandaleux, ce sont les entreprises et les administrations qui cherchent des "stagiaires" bidons pour ne pas avoir à embaucher un prestataire (le salaire est assez différent !), qui ne savent même pas quand les vrais stages des formations universitaires ont lieu, qui ont en plus des exigences (expérience, disponibilité, permis de conduire, etc.) et qui ne prévoient même pas d'encadrement ni de suivi du stagiaire. Le stagiaire est ici un travailleur gratuit, et on peut trouver d'autres noms pour désigner ça. Quand on a besoin d'une secrétaire, d'un comptable, d'un graphiste, d'un chef de chantier, d'un pilote, d'une femme de ménage, d'un agent spécialisé, on l'embauche, même en CDD, on ne prend pas un stagiaire. La rémunération des stagiaires est un demi-mal mais n'ôte rien à cette mauvaise pratique.
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D
Et ce n'est pas le cas que dans les services d'archives comme les AN, c'est également le cas à la BNF. L'état semble oublier que les stagiaires ne servent pas à faire le café ! Un étudiant en archivistique (en général niveau bac+5)fait un réel travail quand il est en stage. L'état ne respecte même pas le minimum, c'est à dire 30% du SMIC. C'est inadmissible ! D'autant plus quand on sait que les élèves archivistes-paléographes sont eux payés pour suivre leurs études ! Tout simplement scandaleux ! Mais que faire quand on est obligé de faire un stage ?
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