Grève aux AM de Lille

Publié le par Anarchivistiquement vôtre

Une nouvelle fois, la Voix du Nord "nous met à l'honneur" et dénonce tout simplement ce qu'il se passe à Lille. Cependant, il est important de noter que ces difficultés sont connues ailleurs également...

Donc pensons à tous ces archivistes (en mairies et ailleurs) qui galèrent, car leurs conditions de travail ne sont pas dignes de ce qu'elles devraient être - espaces de stockage insuffisants, travail dans le noir (car au sous-sol), travail dans le froid/chaud/humide/sec (car ça ne sert à rien de climatiser une pièce pour des vieux papiers, tel qu'on pourrait l'entendre!), travail dans une atmosphère irrespirable (car trop de poussière, bestioles crevées, moisissures, etc... parce que ça sert à rien de faire un poil de "ménage" dans les espaces de stockage), - bref il y aurait trop de choses à énum érer... 

 

Lille 2004 : ville européenne de la Culture... c'était en partie du vent, donc !

 

 

Article publié le 18/09/10 :

Lien : http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lille/actualite/Secteur_Lille/2010/09/18/article_greve-inedite-des-archivistes-municipaux.shtml

 

"Grève inédite des archivistes municipaux qui réclament de meilleures conditions de travail

 

|  ON EN PARLE |

 

C'est une première. À l'appel du syndicat SUD, les archives municipales de Lille seront en grève ce week-end. Les agents dénoncent des conditions de travail « inacceptables » et « l'incurie de l'administration lilloise pour ses archives ». Nichées au sous-sol de la mairie de Lille, les archives débordent. Et ce n'est pas nouveau. Les rapports du directeur des Archives départementales, de l'Inspection générale des archives de France, ont déjà fait état de divers dysfonctionnements.

« Notre dépôt est saturé, les bureaux sont trop petits et inadaptés, et nous manquons de personnel pour faire correctement notre mission », énumère Loïc Courbes, agent du patrimoine et membre du syndicat SUD. Et de citer en exemple les archives municipales d'Angers et de Strasbourg, qui comptent entre 16 et 27 agents, lorsque les archives lilloises se contentent de 8 agents à temps plein. Les archives municipales, c'est aujourd'hui 560 m² de locaux, cinq kilomètres de linéaires - il en faudrait vingt, selon le syndicat -, et quelque 200 tonnes de documents dont le plus ancien remonte à 1088. C'est aussi, reprend le syndicaliste, « une salle de lecture indigne d'une grande ville, pas d'espace de tri pour les archives de quarantaine - celles qui sont attaquées par les micro-organismes -, et pas d'espace pour accueillir les scolaires ».

Par ailleurs, l'inflation de documents émis, notamment électroniques, rend la tâche des agents plus délicate encore. « Le patrimoine lillois est menacé, prévient Loïc Courbes. Car faute de place et de moyens pour traiter tous les documents, des archives sont illégalement jetées à la poubelle, alors que la loi prévoit leur conservation. »

« Une piste sérieuse »

Une solution d'urgence et provisoire a été actée par la municipalité cette semaine. Elle prévoit le déménagement d'une partie des archives municipales au collège Jean-Macé. « Elle devrait intervenir à la fin de l'année ou au début 2011, indique Dominique Plancke, conseiller municipal délégué aux archives, qui reconnaît sans détour que « les conditions d'accueil du public et de travail des agents ne sont pas satisfaisantes ». Au collège serait installée provisoirement la salle de tri où « deux agents seraient détachés à raison de quatre ou cinq demi-journées par semaine », indique Michel Sarter, responsable du service des archives. Voilà pour le court terme.

Mais se pose également la question du déménagement des archives à long terme. « Nous avons une piste sérieuse »,avance Dominique Plancke. Profitant du déménagement du musée d'Histoire naturelle, les archives pourraient occuper tout ou partie du quadrilatère, qui comprend le musée d'Histoire naturelle et la Maison de l'environnement. Ce samedi, à l'occasion des Journées du patrimoine, le syndicat SUD a, un temps, envisagé de faire la grève des visites. Finalement, pour ne pas léser la centaine de personnes inscrites, les agents se contenteront de quatre visites, après avoir exposé au public les raisons de leur grogne. •

 

 

HERVÉ NAUDOT "

Publié dans En France

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